LA LOI SUR L'AMIANTE :
Protection de la population contre les risques sanitaires liés
à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis.
Cadre juridique
Décret n° 96-97 du 7 février 1996, modifié
par décret n° 97-855 du 12 septembre 1997.
Les biens immobiliers concernés
Tous les immeubles bâtis à la seule exception des immeubles
à usage d'habitation comportant un seul logement.
Champ d'application
Flocage (immeubles construits avant le 1er janvier 1980).
Calorifugeage (immeubles construits avant le 29 juillet 1996).
Faux plafond (immeubles construits avant le 1er juillet 1997).
Méthodologie
Attestation de l'absence ou de la présence de flocage, calorifugeage
et de la présence ou de l'absence d'amiante dans ces matériaux.
En cas de présence d'amiante, le contrôleur vérifie
l'état de conservation des matériaux et établit
une grille d'évaluation.
Le résultat de cette grille entraînera, selon les cas,
un contrôle périodique des matériaux, une surveillance
du niveau d'empoussièrement ou des travaux appropriés.
LA LOI SUR LE PLOMB :
Lutte contre le saturnisme en supprimant les risques d'accessibilité
au plomb dans les peintures.
Cadre juridique
Art. L. 32-5 et R. 32 - 10, 11, 12 du Code de la Santé Publique.
Les biens immobiliers concernés
Tout immeuble à usage d'habitation, construit ou rénové
avant 1948 et situé dans une zone dite " à risque
".
Les zones à risques sont définies par le Préfet,
celui-ci classant bien souvent l'ensemble de son département
dans une telle zone.
Les risques d'accessibilité doivent être mentionnés
dans un état dressé par un contrôleur technique
agréé ou par un technicien de la construction qualifié.
L'état doit être annexé à toute promesse,
contrat ou acte de vente.
Méthodologie (préconisée)
Analyse de la concentration en plomb du revêtement à
l'aide d'un appareil à fluorescence X dont l'utilisation
nécessite un agrément ministériel.
Rédaction d'un rapport contenant le descriptif du local,
le résultat des mesures ou des analyses, la nature et l'état
de conservation de chaque paroi contenant du plomb, et une conclusion
précisant les risques d'accessibilité au plomb.
Ce tableau conduit aux remarques suivantes
:
- la recherche d'amiante ne concerne pas les pavillons individuels,
actuellement.
- La recherche de plomb ne concerne que les biens construits avant
1948 et ne concerne que les peintures. Les canalisations sont pour
l'instant exclues.
- Les arrêtés préfectoraux en ce qui concerne
la recherche des termites sont rares dans la région parisienne
; il en existe à Paris.
- Tout vendeur concerné aura intérêt à
faire effectuer les recherches avant la mise en vente du bien et
la conclusion de l'avant contrat, d'abord pour sa propre information
ensuite pour que les choses soient claires avec son acquéreur.
LA LOI SUR LES TERMITES :
L'extension récente et la gravité du phénomène
" termite " ont contraint le législateur à
prendre des mesures de nature à informer et à protéger
les acquéreurs et les propriétaires d'immeubles face
à ce risque.
Cadre juridique
Loi n° 99-471 du 18 juin 1999.
Décret n° 2000-613 du 3 juillet 2000.
Arrêté du 10 août 2000 fixant le modèle
d'état parasitaire.
Les biens immobiliers concernés
Tout type d'immeuble situé dans une zone contaminée
ou susceptible de l'être à court terme.
Ces zones sont délimitées par un arrêté
préfectoral dont l'existence est portée à la
connaissance du public dans des conditions très précises.
En cas de vente d'un bien immobilier situé dans une zone
contaminée ou susceptible de l'être, un état
parasitaire, datant de moins de trois mois, doit être annexé.
Méthodologie
L'état parasitaire est établi par un professionnel
exerçant l'activité d'expertise ou de diagnostic de
présence de termites.
LA LOI CARREZ :
Il s'agit de la loi 96-1107 du 18 décembre 1996
améliorant la protection des lots de copropriété,
qui a modifié l'article 46 de la loi du 10 juillet 1965 fixant
le statut de la copropriété des immeubles bâtis.
Cette loi oblige de mentionner la superficie privative des lots
de copropriété dans tout avant contrat et dans tout
acte de vente.
L'exigence de l'indication de la superficie est assortie d'une double
sanction au bénéfice exclusif de l'acquéreur
:
- une action en nullité de l'acte en cas d'omission de la
mention exigée ; elle doit être intentée au
plus tard à l'expiration d'un délai d'un mois à
compter de l'acte authentique de vente.
- Une action en réduction du prix si la superficie réelle
est inférieure de plus de 5% à celle exprimée
dans l'acte ; elle doit être intentée dans le délai
d'un an à compter de l'acte authentique de vente.
Deux observations importantes :
L' obligation de mesurage ne concerne que les lots de copropriété
et non les maisons individuelles (attention toutefois aux maisons
formant des lots de copropriété dite horizontale).Le
vendeur n'a pas l'obligation de recourir aux services d'un professionnel
pour faire procéder au mesurage de son bien.Attention : il
peut de bonne foi indiquer la superficie existant sur des plans
en sa possession.
Le mesurage loi Carrez est spécifique ; des différences
ont été constatées et des actions en diminution
du prix ont été intentées.Le recours à
un professionnel qui peut effectuer les différentes recherches
(amiante - plomb - termites - loi Carrez) est conseillé pour
sécuriser les transactions.
LA LOI SRU (Solidarité
et Renouvellement Urbains) :
La loi du 13 décembre 2000 est entrée en vigueur le
1er juin 2001. Elle institue pour tout acquéreur immobilier
un délai de réflexion ou un délai de rétractation
de sept jours. La loi lui donne la possibilité de changer
d'avis en cours de route pour le protéger contre tout achat
impulsif, le protéger en quelque sorte contre lui-même.
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complet de la loi SRU
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